Dirigé par Nora Lustig depuis 2008, le CEQ a été conçu pour analyser l’impact de la fiscalité et des dépenses sociales sur l’inégalité et la pauvreté dans différents pays et de créer un cadre pour les gouvernements, les institutions multilatérales et les organisations non-gouvernementales dans leurs efforts pour la création de sociétés plus équitables.
L’objectif principal de CEQ est d’informer les gouvernements sur comment leurs politiques fiscales affectent l’équité, de leur recommander des mesures pratiques et de renforcer leur responsabilité et leur transparence à travers un meilleur système de collecte et d’évaluation des données. Afin d’atteindre cet objectif, les évaluations du CEQ utilisent une analyse d’incidence ainsi qu’un questionnaire diagnostique spécialement conçu pour examiner les trois questions suivantes:
- Jusqu’à quel point la réduction de l’inégalité et de la pauvreté est atteinte grâce aux dépenses sociales, aux subventions et aux impôts ?
- Dans quelle mesure certains impôts et dépenses réduisent-ils la pauvreté et promeuvent-ils l’égalité ?
- Dans les limites de la prudence fiscale, qu’est-ce qui pourrait être fait pour accroître la redistribution et la réduction de la pauvreté à travers des changements de fiscalité et de dépenses ?
Les évaluations CEQ fournissent la première analyse globale sur l’effet des taxes et des dépenses sociales (y compris les subventions et les impôts indirects ainsi que les dépenses d’éducation et de santé) sur l’inégalité des revenus et la pauvreté dans un pays. Ces évaluations permettent une comparaison entre différents pays et dans le temps. Les études au niveau de chaque pays examinent les effets des politiques et des programmes individuels ainsi que l’effet direct de leur combinaison dans chaque pays. Les résultats fournissent aux décideurs, aux institutions multilatérales et groupes non-gouvernementaux les données et les analyses nécessaires pour déterminer quels seront les changements de politiques fiscales et de dépenses qui conduiront à une plus grande égalité et à une plus grande réduction de la pauvreté.
Le questionnaire diagnostique CEQ examine si les gouvernements recueillent et distribuent les ressources suffisantes pour permettre une qualité de vie minimale pour tous, s’ils recueillent et redistribuent leurs ressources fiscales d’une manière progressive, si leurs dépenses ont une viabilité fiscale, si leurs programmes sont de qualité raisonnable et finalement s’ils sont suffisamment transparents, c’est-à-dire s’ils recueillent et publient suffisamment d’informations et s’ils sont l’objet d’évaluations indépendantes.
Le CEQ offre de nouvelles opportunités aux organisations des sociétés civiles pour suivre les effets des taxes et des dépenses gouvernementales. Il offre également une source critique d’informations et d’analyses pour les donneurs internationaux en ce qui concerne les ressources extérieures nécessaires pour atteindre les buts spécifiques des pays à faible revenu. Et les résultats du CEQ peuvent également être utilisés pour surveiller la situation des minorités et autres groupes d’exclus – incluant par exemple les descendants d’Africains et les groupes indigènes – et déterminer dans quelle mesure les taxes et dépenses gouvernementales affectent leurs revenus et leur bien-être.
Le projet CEQ est une initiative du Center for Inter-American Policy and Research (CIPR), le Département d’études économiques de Tulane University, le Center for Global Development et l’Inter-American Dialogue. Le principal résultat du projet est l’évaluation CEQ, un schéma méthodologique réalisé pour analyser l’impact de la fiscalité et des dépenses sociales sur l’inégalité et la pauvreté dans différents pays. L’objectif principal du CEQ est de créer un cadre pour les gouvernements, les institutions multilatérales et les organisations non-gouvernementales dans leurs efforts pour construire des sociétés plus équitables. Depuis sa création, le CEQ a reçu de l'appui financier du Center for Inter-American Policy and Research, du School of Liberal Arts et du Stone Center for Latin American Studies à Tulane University, ainsi que la Fondation Bill & Melinda Gates, la Banque de Développement Inter-Américaine, la Banque Mondiale, le Bureau Régionale pour L’Amerique Latine et les Caraïbes du Programme des Nations Unies pour le développement (UNDP/RBLAC), la Banque de développement de l’Amérique Latine, la Banque Africaine de Développement, le Fonds International pour le Développement de l’Agriculture, l’Agence Canadienne de Développement Internationale, le ministère norvégien des Affaires Etrangères, et la Fondation General Electric.
